En ce dimanche 19 octobre 2025, Paris débute sa journée : un cambriolage spectaculaire a eu lieu au musée du Louvre
Le casse du siècle : trois joyaux impériaux volés au Louvre
Un vol millimétré au cœur du plus célèbre musée du monde Vers 9h00 du matin, dans une capitale à peine réveillée, une équipe de cambrioleurs surentraînés est parvenue à pénétrer dans salle Apollon du musée du Louvre, déjouant les systèmes de sécurité les plus avancés. En moins de 5 minutes, ils se sont emparés de trois des pièces les plus précieuses de la collection des joyaux de la Couronne de France
- Le diadème de l’impératrice Eugénie
- Le collier de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense
- Le collier d’émeraudes de l’impératrice Marie-Louise
Le diadème de l’impératrice Eugénie : dernier éclat du Second Empire Créé en 1853 pour Eugénie de Montijo, épouse de Napoléon III, le diadème impérial est un chef-d’œuvre de la joaillerie Second Empire. Orné de diamants montés sur or et platine, ce bijou symbolise le faste du pouvoir impérial français. Porté lors de cérémonies officielles, dont l’inauguration du Louvre rénové sous l’Empire, il est le dernier témoin matériel de la grandeur impériale avant la chute en 1870. Eugénie, en exil, le conserva comme relique personnelle jusqu'à sa mort. Racheté par l’État français en 2008, il trônait depuis dans une vitrine blindée du Louvre.
Le collier de saphirs de la reine Marie-Amélie et de la reine Hortense Autre pièce maîtresse du vol, le collier de la parure de saphirs, attribué successivement à deux reines : Marie-Amélie, épouse de Louis-Philippe Ier, dernier roi des Français, et Hortense de Beauharnais, mère de Napoléon III. Ce collier somptueux est composé de huit saphirs de Ceylan d’un bleu intense et de 631 diamants d'une pureté exceptionnelle. Il symbolise la transition entre l’Ancien Régime, l’Empire et la Monarchie de Juillet. Conservé précieusement à travers les bouleversements politiques, il représente la continuité du pouvoir à travers les bijoux royaux. Anecdote : La reine Hortense aurait porté ce collier lors de son exil en Suisse, afin d’afficher son rang dans la noblesse européenne malgré la chute du Premier Empire. Le collier d’émeraudes de Marie-Louise, impératrice d’Autriche et épouse de Napoléon Ier
Le collier d’émeraudes de Marie-Louise, impératrice d’Autriche et épouse de Napoléon Ier La dernière pièce du butin n’est autre que le mythique collier d’émeraudes de Marie-Louise, offert par Napoléon Ier lui-même à son épouse autrichienne en 1810, lors de leur mariage. Composé de 32 émeraudes naturelles et de 1 138 diamants, ce collier est l’une des pièces les plus exceptionnelles de la joaillerie impériale. Il fut réalisé par Nitot, joaillier officiel de Napoléon, précurseur de la maison Chaumet. Conservé dans les collections impériales après la chute de l’Empire, vendu aux enchères au XIXe siècle, il fut retrouvé et réintégré aux collections nationales au début du XXIe siècle. Citation : « Ce collier n’est pas un bijou, c’est un manifeste politique en pierres précieuses », disait l’historienne de l’art Élise Chourel.
Un marché noir de l’art plus actif que jamais Ce vol spectaculaire relance le débat sur le trafic international de bijoux historiques. Ces pièces, impossibles à vendre sur le marché officiel, pourraient être démontées, les pierres revendues séparément ou conservées dans des collections privées clandestines.
Patrimoine en péril : un traumatisme national Pour les historiens et les passionnés de l’histoire de France, ce vol est une blessure symbolique. Les bijoux impériaux représentent plus que de simples ornements : ce sont des témoignages tangibles des épisodes politiques majeurs de la France, du Premier au Second Empire, en passant par la Monarchie de Juillet. « En 5 minutes, ce sont trois siècles d’histoire qui se sont envolés », s’indigne la conservatrice du département des Objets d’art du Louvre.
