Le site dédié aux passionnés de culture !


18 juin 1815 : La bataille de Waterloo, le crépuscule de Napoléon

Le 18 juin 1815, sur les terres boueuses de Belgique, s’est jouée l’une des batailles les plus célèbres de l’histoire: la bataille de Waterloo Le 18 juin 1815… ...

🗓️ 18 juin 2025 📁 Histoire et Civilisations

Le 18 juin 1815, sur les terres boueuses de Belgique, s’est jouée l’une des batailles les plus célèbres de l’histoire : la bataille de Waterloo

18 juin 1815 : La bataille de Waterloo, le crépuscule de Napoléon
⏳ 1 min

Le 18 juin 1815, sur les terres boueuses de Belgique, s’est jouée l’une des batailles les plus célèbres de l’histoire : la bataille de Waterloo

L’évasion de l’île d’Elbe et les Cent-Jours Après avoir abdiqué en avril 1814, Napoléon Bonaparte est exilé sur l’île d’Elbe. Mais le 1er mars 1815, il débarque en France avec quelques fidèles. Son retour, connu sous le nom des Cent-Jours, effraie les souverains européens. Une nouvelle coalition se forme immédiatement, réunissant le Royaume-Uni, la Prusse, l’Autriche et la Russie, bien décidée à mettre fin au pouvoir de l’Empereur. Napoléon comprend qu’il doit frapper vite, avant que ses ennemis ne puissent rassembler leurs forces. Il décide d’attaquer les troupes alliées stationnées en Belgique, dirigées par le duc de Wellington (britannique) et le maréchal Blücher (prussien).

Les forces en présence : une coalition hétérogène face à l’armée impériale Le 18 juin 1815, Napoléon affronte l’armée anglo-hollandaise du duc de Wellington près du village de Waterloo, au sud de Bruxelles. L’empereur dispose d’environ 73 000 hommes, contre 68 000 pour Wellington, qui attend les renforts de Blücher, retardés par une précédente bataille à Ligny. Malgré leur diversité linguistique et culturelle, les troupes alliées font preuve d’une étonnante cohésion, galvanisées par la volonté commune de faire tomber l’Empire napoléonien.

Le déroulement de la bataille : une pluie, des erreurs et un destin

Une matinée sous la pluie La nuit du 17 au 18 juin est marquée par de fortes pluies, transformant le champ de bataille en bourbier. Napoléon retarde l’attaque, espérant un terrain plus favorable. Cette décision tactique de quelques heures aura des conséquences stratégiques majeures.

L’attaque de Hougoumont La bataille commence par l’attaque du château-fortifié de Hougoumont, sur l’aile droite alliée. Malgré l’engagement massif de troupes françaises, les Britanniques tiennent bon, grâce à leur discipline et leur position avantageuse.

L'assaut de d’Erlon et la contre-attaque d’Uxbridge Vers 13h, Napoléon ordonne à son général d’Erlon d’attaquer le centre de Wellington. Mais une contre-attaque fulgurante de la cavalerie britannique, menée par Lord Uxbridge, brise cet élan et provoque de lourdes pertes françaises.

Le tournant : l’arrivée des Prussiens Vers 16h, les premières unités prussiennes de Blücher arrivent sur le flanc droit français, à Plancenoit. Napoléon envoie la Jeune Garde pour les repousser, mais le front français commence à vaciller. À 19h, Wellington lance sa contre-attaque générale.

La charge de la Garde impériale Napoléon joue son va-tout en envoyant la Vieille Garde, l’élite de son armée. Mais, pour la première fois, cette Garde réputée invincible recule. Le mythe s’effondre. La panique gagne les rangs français : c’est la déroute.

Les conséquences : la fin d’un empire et un nouvel ordre européen La défaite de Waterloo met un terme définitif aux ambitions de Napoléon. Il abdique une seconde fois le 22 juin 1815 et est exilé sur l’île de Sainte-Hélène, où il mourra en 1821. L’Europe entre alors dans une ère de Restauration, dirigée par les monarchies victorieuses du Congrès de Vienne. La carte du continent est redessinée, et la paix relative durera jusqu’à la guerre de Crimée en 1853. Le champ de bataille de Waterloo devient un symbole européen : celui de la chute des empires par la force des coalitions.

Anecdotes et figures marquantes

Le duc de Wellington Arthur Wellesley, futur duc de Wellington, dira après la bataille : « La chose la plus proche de l’enfer que j’aie jamais vue. » Son sang-froid et sa stratégie défensive ont été décisifs.

Le maréchal Blücher À 72 ans, le maréchal prussien arrive sur le champ de bataille malgré sa blessure. Son opiniâtreté sera essentielle à la victoire alliée.

Le mot de Cambronne Le général français Pierre Cambronne aurait répondu « Merde ! » à l’invitation des Anglais à se rendre. Cette bravade, réelle ou apocryphe, devient légendaire et résume l’héroïsme désespéré des soldats napoléoniens.

Un événement fondateur de la mémoire européenne Waterloo n’est pas seulement une défaite militaire, c’est un moment fondateur de l’histoire européenne. Lieu de mémoire, il symbolise la fin d’une époque et le début d’un nouvel équilibre continental. Aujourd’hui, le champ de bataille est un site touristique majeur, avec ses musées, ses reconstitutions et son panorama.

Waterloo : le dernier acte de la tragédie impériale La bataille de Waterloo reste l’un des affrontements les plus étudiés de l’histoire militaire. Plus qu’un choc d’armées, elle fut le théâtre de la fin d’un mythe, celui de Napoléon, dont l’aura domine encore les mémoires. Le 18 juin 1815, dans la boue et le sang, l’Histoire bascule.

Articles similaires